"Je suis en train
d'écrire un livre ; mon commentaire sur les quatre premiers chapitres de
l'Apocalypse. J'espère qu'il sera bientôt disponible."
William Marrion
Branham
- le 12 décembre 1961 |
|
Au cours de sa vie, William Branham a reconnu être l’auteur d’un seul livre de taille :
"L’Exposé
des Sept Âges de l’Église".
Parmi les
1 100 et quelques prédications qu’il a apportées, seul un nombre infime
avaient été rédigées par écrit et publiées sous forme de brochure ou de
traité avant 1966. En voici la liste : "Echec au cancer", "Comme l’aigle
éveille sa couvée", "Le onzième commandement", "Comment un Ange est venu à
moi", "Jésus-Christ, le même hier, aujourd’hui et pour toujours" et "Je
n’ai pas résisté à la vision céleste". À cette époque, l’immense majorité
des publications tirées de prédications de William Branham avait paru dans
le périodique "The Herald of Faith", qui, pendant plus de 10 ans,
avait intégré à chaque numéro une prédication (parfois fractionnée sur
plusieurs numéros), sous forme post-rédigée. La centième de ces
prédications, "Message de Noël", fut publiée en décembre 1965.
La
biographie rédigée par Gordon Lindsay, "William Branham, un homme
envoyé de Dieu", et le traité "La guérison divine dans les
campagnes Branham", avaient tous deux été écrits avec la collaboration
de William Branham. Qu’un autre que frère Branham en soit l’auteur
convenait au sujet comme à l’écrivain. William Branham recommandait
chaudement ce livre et le proposait à la vente lors de ses campagnes de
guérison et par correspondance, depuis son bureau. De la même manière "Un
prophète visite l’Afrique du Sud" et "Un prophète apporte son
message" (deux volumes), de Julius Stadsklev, ont été cautionnés et
recommandés par William Branham.
Pour tous
les ouvrages mentionnés ci-dessus, à l’exception du traité "Jésus-Christ
le même, hier, aujourd’hui et pour toujours" – que Frère Branham avait
dicté à son épouse qui le transcrivait à la main –, la matière avait été
recueillie ou post-rédigée par des amis et des collaborateurs dans le
ministère. Gordon Lindsay, Anna-Jeanne Moore Price, Joseph Mattson-Boze,
Julius Stadsklev, Leo Mercier et d’autres avaient pris la responsabilité
de présenter les paroles de William Branham au public à travers diverses
publicxations.
Cependant,
l’onction poussait le prophète à écrire un livre. Comme Jean avait reçu de
l’Esprit l’ordre que nous trouvons dans Apocalypse 1.11 : « …ce que tu
vois, écris-le dans un livre... », William Branham était appelé par le
Saint-Esprit à laisser un témoignage écrit pour les gens du monde entier.
"Si j’exprime ceci, et que c’est mis par écrit, disait-il à son assemblée,
alors ces paroles resteront vivantes quand je ne serai plus là."
1
Aujourd’hui,
« l’Exposé des Sept Ages de
l’Eglise » est un livre
disponible, mais c’est aussi pour bien des gens un livre fermé. Les
événements qui ont entouré la publication de cet ouvrage destiné à faire
autorité ont si souvent été considérés et analysés à travers le filtre
déformant des opinions humaines qu’on a cessé, à plusieurs endroits dans
le monde, de le lire et d’enseigner ce qui y est dit, même parmi de
fervents disciples du ministère de William Branham.
Dans cet
article, nous allons examiner de plus près les faits et les controverses
qui entourent la publication de ce livre unique. |
LE DÉBUT
Le
matin du 4 décembre 1960, tous les sièges de la salle sont occupés, et on
se serre debout le long des murs du Tabernacle à Jeffersonville.
L’atmosphère est chargée d’attente, alors qu’on chante "Crois
seulement" et que Frère Branham s’avance au pupitre.
Aussitôt les
auditeurs assis, il annonce l’objectif de la série de huit jours de
réunions qui s’ouvre : le Saint-Esprit lui a révélé qu’il doit écrire un
livre et l’envoyer dans le monde entier, pour être un avertissement et un
rappel que nous sommes au temps de la fin.2
Le
commentaire qu’il s’apprête à écrire va traiter des sept âges de l’Eglise
dont il est question dans l’Apocalypse. Il a passé des semaines à faire
des recherches dans des livres comme "Les deux Babylones" d’Hislop,
"Le Livre des martyrs" de Fox, "Les Pères à Nicée et après Nicée", "Les
Pères avant Nicée", "L’Eglise ignorée" de Broadbent, "Les Réalités de
notre foi", et beaucoup d’autres, pour établir le contexte historique de
chaque chapitre du livre. L’inspiration, qui apportera la révélation
spirituelle sur le sujet en question, viendra par le Saint-Esprit, alors
qu’il prêchera depuis la pupitre dans son assemblé. Il sait que la
transcription de ces messages inspirés sera à la base du livre qu’il a
reçu la commission d’écrire. 3
Pendant les
quatre jours qui ont précédé la série de réunions, Frère Branham est resté
isolé dans son bureau, pour chercher la volonté du Seigneur. À ce
moment-là, le Saint-esprit a attiré son attention sur beaucoup de faits
historiques et de réalités dont il n’avait pas connaissance auparavant.
Ensuite, le matin du 4 décembre 1960, devant son assemblée, il apporte le
premier message de la série "La Révélation de Jésus-Christ". Au cours des
huit jours de réunions, il aura apporté un totale de 23 heures de
prédication, et ainsi posé le fondement du livre qu’il va écrire.
Transcrire
les 10 prédications à partir des bandes sur plateaux de 7 pouces sur
lesquelles elles sont- enregistrées est une tâche qui demande beaucoup de
temps. Sœur Ruth Summer, de Tifton, en Géorgie, offre ses services pour la
dactylographie, et le 14 octobre 1962, au Tabernacle, à Jeffersonville,
elle remet le manuscrit complet à Frère Branham. Quelques instants plus
tard, il monte sur l’estrade et la remercie publiquement pour son travail.
4
Treize mois
vont encore passer avant que la constitution du livre ne progresse à
nouveau, mais Frère Branham a une idée en tête. |
LE MANUSCRIT
Dès
le premier numéro du périodique "la Voix de la Guérison", en 1948,
une jeune fille de 19 ans jouait un rôle clé dans cette publication. Elle
s’appelait Anna Jeanne Moore. Son père, Frère Jack Moore de Shreveport, en
Louisiane, était un ami et un collaborateur intime de Frère Branham.
En évoquant
l’élan du début des grandes campagnes de guérison auxquelles elle a
participé, Anna Jeanne nous décrit de façon saisissante l’atmosphère qui
régnait à cette époque mémorable.
"Il y avait énormément
de gens qui le suivaient [Frère Branham]. Bien sûr, cela me faisait penser
à l’époque de Christ, et à la façon dont les gens ont dû suivre Christ. Je
pense que Dieu doit avoir placé en lui cette merveilleuse formule pour
attirer l’attention sur Lui-même, car c’est bien ce qui en résultait :
tout d’un coup, les gens prenaient conscience de Dieu d’une façon beaucoup
plus marquée qu’avant, où notre vie était davantage centrée sur des
préoccupations matérielles, comme d’avoir une nouvelle tenue pour le
dimanche, et de rester à la page dans un monde matérialiste. Tout d’un
coup, ce monde-là semblait s’évanouir. On avait l’impression d’être
retourné à l’époque du Christ. Je me comparais à une femme de Son
entourage, comme Marthe ou Ma »rie, tellement fascinée par la présence de
Dieu qui accompagnait cet homme que tout le reste devenait sans
importance. Il ne valait même plus la peine d’y penser. Et toutes mes
amies vivaient la même chose. Elles quittaient leur travail, elles
arrêtaient leur études, elles "laissaient tomber" la vie, pour ainsi dire,
pour bénéficier de cette merveilleuse atmosphère qu’on pouvait ressentir
dans ces réunions." 5
Elle arrêta, elle aussi, ses études
universitaires, pour travailler à l’édition du mensuel, emploi qu’elle
occupa pendant quatre ans, mettant à profit sa double compétence de
rédactrice hors pair et de chef de bureau efficace. Le professionnalisme
dont elle faisait preuve dans l’exécution de ses tâches et sa conduite
exemplaire ne manquèrent pas d’être remarqués et appréciés par Frère
Branham. À son avis, c’est à l’esprit créatif et à la compétence d’Anna
Jeanne qu’il faut attribuer le succès de "La Voix de la Guérison".
En 1963,
Anna Jeanne et son mari, Don Price, habitent à Dallas, au Texas, où se
trouvent les bureaux de "la Voix de la Guérison". Anna Jeanne, qui
a deux enfants en bas âge, ne peut plus travailler pour le mensuel, mais
son mari est maintenant directeur de l’atelier d’impression. Quelle
surprise pour tous les deux de recevoir un appel téléphonique du bureau de
Frère Branham pour demander à Anna Jeanne si elle serait disposée à se
charger de la post-rédaction d’un long manuscrit que Frère Branham prépare
pour une édition.
Elle se
doute bien que ses obligations familiales présentes ne lui laisseraient
pas assez de temps pour ce travail, mais la haute estime qu’elle a pour
Frère Branham exige qu’elle examine le texte quand même, avant de prendre
une décision définitive. Elle reçoit le manuscrit littéral à la fin du
mois de novembre de cette année, à l’occasion d’une série de réunions de
Frère Branham où elle se trouvait présente dans l’église de son père, le
Life Tabernacle, à Shreveport.
Si Anna
Jeanne Moore Price connaît bien, pour les avoir vécues, les années du
ministère de Frère Branham qui correspondent au réveil de la guérison
Divine, elle connaît mal, en revanche, l’enseignement qui a distingué les
dernières années de son ministère. C’est ainsi qu’en étudiant le
manuscrit, elle se rend compte que son manque de connaissance des
questions de doctrine qu’il traite lui rendrait très difficile d’assumer
ce travail.
Une autre
raison encore l’empêche de participer : la personne qui lui a remis le
manuscrit à Shreveport lui a dit que la seule adaptation qu’elle serait
autorisée à faire serait de ponctuer le texte, qui devait rester tel quel
pour les mots. De par sa sensibilité naturelle et sa formation de
rédactrice, elle frémit à la pensée qu’un texte agrammatical soit publié.
Fait étrange, personne ne lui dira jamais que ces directives provenaient
de l’imagination du porteur, et non de l’auteur du livre.
Anna Jeanne
veut annoncer personnellement à son ami qu’elle ne pourra pas s’occuper de
son livre. Avec ses parents, elle prend l’avion en avril 1964 pour
Birmingham, dans l’Alabama, afin d’y rencontrer Frère Branham et de lui
rendre le manuscrit qu’elle détenait depuis cinq mois. Huit ans plus tard,
en réponse à une question au sujet de cet épisode, elle racontera les
détails suivants :
« Papa
et moi sommes allés au motel où Frère Branham logeait. Je voulais lui dire
moi-même que je préférais lui suggérer que [ce soit] quelqu’un de son
équipe, qui l’accompagnait en voyage, qui se trouvait près de lui [qui
soit chargé de la rédaction. (Il avait tout un entourage, à l’époque, des
gens qui avaient quitté leur "chez eux" pour l’accompagner.) Je lui ai dit
que moi, je ne pourrais pas le faire, et que je trouvais qu’il vaudrait
mieux que la personne qui se chargerait de la rédaction soit quelqu’un qui
l’accompagne, qui puisse peut-être aller le voir tous les jours et lui
dire : "Voilà, Frère Branham, il y a une phrase qui est incomplète, là ;
qu’est-ce que vous aviez voulu dire ?" »6
À aucun moment elle ne fait
part de ses réserves quant au fait que le livre (d’après les instructions
erronées qu’elle a reçues) doive être imprimé mot pour mot.
Frère
Branham semble froissé par son refus, et elle ressent qu’il en est
profondément blessé. Quelques instants plus tard, elle entrevoit combien
il avait compté sur elle pour le travail de rédaction quand il lui dit :
"Anna Jeanne, je crois bien que je vais complètement laisser tomber ce
livre. Vous n’avez qu’à jeter le manuscrit, si vous voulez." Incapable de
se résoudre à une mesure si catégorique, elle s’en va trouver un homme
qu’elle connaît comme un ami de Frère Branham, et qui lui semble qualifié
pour la tâche en question. Il s’agit de Frère Lee Vayle.
Frère Vayle
se remémore : "Un jour, à
Birmingham, Anna Jeanne Price est venue me voir, et elle m’a dit : "Frère Vayle, je suis vraiment peinée de ne pas pouvoir faire ce que Frère
Branham m’a demandé. Vous, vous le connaissez, et vous connaissez ce qu’il
enseigne. Est-ce que vous accepteriez de le faire pour lui ? Je vous donne
le manuscrit."
"Alors
je suis allé voir Frère Branham, et je lui ai dit : "Frère Branham,
Anna Jeanne m’a donné ce manuscrit. Si vous voulez, moi, je ferai le
travail que vous demandez. Je le mettrai en bon anglais."
« Il m’a
dit : "C’est vrai ? vous voulez bien, Frère Vayle ?"
« Je lui ai
répondu : "Absolument."
« Il m’a
dit : "Je vous remercie beaucoup. J’aimerais beaucoup que vous fassiez
ça."
« Je lui
ai dit : "Il va falloir que vous m’aidiez. C’est-à-dire que vous allez
devoir réviser tout ce que je fais." Il était d’accord. Voilà comment
tout a commencé. » 7
Frère et
Sœur Vayle louent alors un petit appartement à Beaumont, au Texas, et se
mettent immédiatement à faire une esquisse de la matière contenue dans le
manuscrit. Au cours des trois années écoulées depuis le moment où "Les
Sept Ages de l’Eglise" ont été prêchés, plusieurs autres messages
essentiels ont été apportés, parmi lesquels la série intitulée "Les
Sept Sceaux". Frère Branham désire intégrer une grande partie de
cette matière au livre, pour que ce dernier soit aussi complet que
possible. C’est pourquoi la mission de Frère Vayle comportera une refonte
et une « mise à jour » du manuscrit.
Au fur et à
mesure de l’achèvement de chaque chapitre, les pages dactylographiées sont
envoyées à Frère Branham pour révision. Plusieurs personnes ont l’occasion
d’avoir un aperçu du futur livre quand Frère Branham leur demande de lui
en faire la lecture à haute voix. Billy Paul et Rebekah passent chacun des
heures et des heures avec leur père, à réviser et à corriger le manuscrit.
Betty Collins Phillips, la fille de Frère Willard Collins, et Frère Pearry
Green, un prédicateur qui à l’époque habite le Texas, lui font aussi, à
plusieurs reprises, la lecture à haute voix. Chaque lecteur reçoit les
mêmes instructions : lire lentement, bien articuler, marquer un longue
pause après chaque paragraphe. Souvent, Frère Branham demande qu’on lui
relise plusieurs fois une certaine phrase, un paragraphe ou une page. La
plupart des corrections sont faites au stylo, directement sur la page ou
au dos, sous la dictée de Frère Branham. Il trouve sa propre écriture trop
difficile à lire. Les corrections plus longues sont dactylographiées, avec
un numéro de référence pour indiquer où les insérer.
De plus,
Frère Branham passe plusieurs heures à enregistrer sur bande les réponses
aux questions régulièrement posées par Frère Vayle : « Bon, Lee, là, à
toi de faire le tri. Comme tu es quelqu’un d’assez intellectuel, tu sais
ce qui attire les gens intellectuels. Si tu trouves que c’est bien, tu le
mets. » 8
La
formulation exacte d’un paragraphe sur la prédestination est fixée au
cours d’une conversation téléphonique de 45 minutes. Une autre question
est résolue un après-midi, entre deux réunions, au bout- d’une discussion
de quatre heures et demi dans une chambre de motel. La partie qui traite
du Livre de vie de l’Agneau est écrite après que Frère Branham et Frère
Vayle ont passé 11 jours à Tucson pour faire le tour du sujet.
Quand il
reçoit le chapitre sur l’âge de l’église de Pergame, Frère Branham part
dans le désert et emporte les pages dactylographiées pour les lire. Il
garde le manuscrit pendant 30 jours, examinant chaque détail pour
s’assurer que le contexte historique, étudié et ajouté au texte original
par Frère Vayle, est exact.
Une fois le
nouveau manuscrit achevé, il est envoyé à la grande imprimerie de la Voix
de la Guérison, à Dallas (Texas), pour la mise en page et l’impression du
livre relié.
Comme les
moyens de photocomposition informatisés ne sont pas encore répandus, la
relecture des épreuves est une tâche ardue et fastidieuse. Il aurait été
plus facile pour Frère Vayle de faire composer le livre sur place. Au lieu
de cela, les épreuves font la navette par la poste entre Beaumont, où il
habite, et Dallas, où se trouve l’atelier d’impression. C’est que Frère
Branham désirait, — chose qui compense largement le manque de commodité
de la procédure — que le travail soit confié à quelqu’un qu’il connaît et
qui a sa confiance : Gordon Lindsay, le propriétaire et gérant de
l’entreprise de Dallas.
Le premier
tirage s’élève à 5 000 exemplaires. Une jaquette est dessinée et
commandée, mais la commande est annulés à la dernière minute. La
présentation du livre reste donc très simple, avec une couverture bleu
sombre. Sur la tranche, une inscription en lettres dorées présente "L’Exposé
des Sept Ages de l’Eglise" de William Branham.
Alors que le
livre est encore à l’atelier de reliure, Frère Branham fait la remarque
suivante, en parlant depuis le pupitre de l’assemblée de Frère Jack Moore,
à Shreveport : « Vous verrez ça dans mon livre… tout cela sera expliqué
dans « les Sept Ages de l’Eglise », ce qu’Il m’a dit ; j’en suis témoin
devant Dieu et j’en répondrai au Jour du jugement. C’est de Dieu que c’est
venu, pas de ma pensée à moi. » 9
Les premiers
exemplaires du livre achevé sont remis à Frère Branham le soir du 4
décembre 1965 à Yuma (Arizona), où il vient de prêcher "l’Enlèvement". |
LES QUESTIONS
Pendant
plusieurs mois, avant la parution du livre, des rumeurs avaient couru,
disant que l’Exposé des Sept Ages de l’Eglise contenait d’importantes
erreurs. Les prédicateurs s’inquiétaient de plus en plus à l’idées que le
livre serait peut-être de Lee Vayle, et non de Frère Branham. Essayant de
calmer l’orage naissant, Frère Branham précise que certaines personnes
vont être déboussolées par des choses qu’il a dites dans le livre au sujet
des deux livres de vie. Il en donne une définition rapide, puis explique
qu’il a revu la question le jour même avec Frère Vayle, et qu’il a conclu
que le texte est correct, tel qu’il est écrit.10
Pourtant, ceci n’est qu’une
question parmi beaucoup d’autres qui ont été exprimées, et le débat
s’amplifie de plus belle.
À
Yuma,
Billy Paul est déçu du livre dès qu’il en aperçoit la première page : la
photographie de son père qui occupe la page entière est, à son avis,
défigurée par un dessin de la page suivante qui apparaît par transparence.
Des étoiles représentant les messagers des âges de l’Eglise sont nettement
visibles au niveau du front de Frère Branham. « Je n’arrive pas à
croire que Gordon Lindsay a pu utiliser un papier de si mauvaise qualité ! »
s’indigne-t-il.
Frère
Branham prend alors la page incriminée et l’examine attentivement. «Paul,
déclare-t-il, Gordon Lindsay n’a rien à voir là-dedans. Il n’y a
pas d’erreur : il fallait que ce soit comme ça.»
11
Un frère à
qui l’on offre un des premiers exemplaires dit tout haut son inquiétude :
« Frère Branham, dit-il, j’ai entendu dire que Frère Vayle a
fait des erreurs de doctrine dans ce livre. Est-ce que c’est vrai ? »
Sans
répondre, Frère Branham se tourne vers Billy Paul et lui demande de ne
plus écouler aucune livre jusqu’à ce qu’il l’ait lui-même lu et qu’il en
ait discuté avec Frère Vayle. « Téléphone à Lee et dis-lui de venir me
voir à Tucson dans une semaine », dit-il.
12
En privé, il
demande à un ami : « Penses-tu que quelque ait rajouté quelque chose
dans mon livre avant qu’il soit imprimé ? »
Le lendemain
matin, Frère Branham, Billy Paul, Rebekah et son amie Betty Collins
quittent Yuma pour Rialto, en Californie, où Frère Branham a une réunion
ce soir-là. Dans le break familial, pendant que Billy Paul conduit, les
filles se relaient pour lire à haute voix à Frère Branham le livre
récemment édité. Betty se rappelle qu’il lui faisait parfois relire
plusieurs fois le même paragraphe, et que souvent, il dit : « Ça, c’est
vraiment bon ! » 13
Peu de temps
après son retour à Tucson, Frère Branham s’arrête chez Frère Willard
Collins pour que ce dernier examine sa voiture à cause d’un ennui
mécanique. Frère Collins se rappellera que, tout en travaillant, il avait
parlé du livre :
« Frère
Branham, j’ai entendu dire qu’il y aura des choses dans le nouveau livre
qui n’ont pas l’air tout à fait justes.
-
Lesquelles ?
-
Eh bien,
une des choses que j’ai entendues, c’est qu’il y a des gens qui iront au
ciel sans être nés de nouveau.
-
Ça n’a pas
vraiment exact. Je vais rentrer chez moi contrôler ça, et je vous
recontacterai à ce sujet.»
"Quand il m’a
rappelé, dit Frère Collins, j’étais parti. Alors il a parlé avec ma femme.
Il lui a dit de me dire que le livre des Sept Ages correspond à la vérité. Plus tard, je l’ai rencontré ; il m’a expliqué
certaines des choses qui m’avaient chiffonné, et il a insisté sur le fait
que le livre de Sept Ages a la vérité. Quand il a dit : « Le
livre des Sept Ages correspond à la vérité », j’ai compris qu’il y mettait
le livre tout entier." 14
Le 12
décembre, Frère Lee Vayle rencontre Frère Branham chez Billy Paul, à
Tucson, et ils révisent ensemble les parties controversées du livre,
particulièrement celles qui traitent du Livre de vie et du Livre
de Vie de l’Agneau, qui semblent être l’objet de tant de débats.
Satisfait,
ce soir-là, Frère Branham prêche le message "La Communion",
au Tucson Tabernacle. Après la réunion, dans le bureau de Frère Pearry
Green, il signe un chèque pour couvrir les frais d’impression et demande
que les deux mille exemplaires du livre (déjà livrés) soient distribués.
Il en dédicace une quinzaine à donner aux prédicateurs.
|
NOTE DE L’AUTEUR
De
1965 à 1989, la "William Branham
Evangelistic Association" a tiré "l’Exposé
des Sept Ages de l’Eglise" à 10 000 exemplaires chaque année. En
1990, le livre est tiré à 30 000 exemplaires pour être distribué dans les
bibliothèques de prêt de la Voix de Dieu dans le monde entier.15
Il a été traduit dans plus de douze langues étrangères.
Mais, loin
de diminuer, la controverse qui entoure le livre a continué. Des efforts
répétés ont visé à le discréditer, et des gens qui doutaient que ce livre
soit de Frère Branham ont parfois organisé des autodafés où l’on brûlait
des exemplaires de l’ouvrage. Je considère ces actes comme une victoire
pour Satan, et comme une tragédie pour le croyant.
Pour moi, il
ne fait pas l’ombre d’un doute que "l’Exposé des Sept Ages de l’Eglise"
est de Frère Branham. Comme je sais, pour l’avoir vu, comment Frère
Branham a lutté pour qu’il soit publié, je ne peux pas rester neutre sur
la question de savoir qui en est l’auteur. Si vous ne l’avez pas fait
récemment, je vous encourage à examiner à nouveau ce livre bleu si
important.
S’adressant
à son assemblée, à Jeffersonville, alors que le livre est en train d’être
typographié, Frère Branham mentionna qu’une question qui avait troublé les
prédicateurs pendant des années allait bientôt être résolue dans les pages
du Livre des Sept Âges. Sa voix vibrait d’enthousiasme alors
qu’il disait : « Mais attendez seulement d’avoir le livre, et vous
comprendrez, si vous avez un tant soit peu de lumière en vous. »
16 |
[1] "L’Age de l’Eglise de Laodicée", de William Branham ; enregistré le 11 décembre 1960 – La Révélation de Jésus-Christ, page 541, paragraphe 286.
[2] "La Révélation de Jésus-Christ", de William Branham ; enregistré le 4 décembre 1960 – La Révélation de Jésus-Christ, page 10, paragraphe 9 et 10.
[3] "L’Age de l’Eglise de Laodicée", de William Branham ; enregistré le 11 décembre 1960 – La Révélation de Jésus-Christ, page 541, paragraphe 286.
[4] "La Stature d’un Homme Parfait", de William Branham ; enregistré le 14 octobre 1962, vol. 2, n° 18, page 2.
[5] Price, Anna Jeanne Moore, Entretien avec David E. Harrell, Jr. ; Shreveport (Louisisane) ; juillet 1972. Enregistrement disponible au Holy Spirit Research Center, Oral Roberts University, tulsa (Oklahoma).
[6] Ibid.
[7] Vayle, Lee. Entretien avec George Smith ; De Graff (Ohio) ; juillet 1990.
[8] "Instructions à Lee Vayle sur le livre des Sept Ages de l’Eglise" ; courrier enregistré de William Branham ; 1965.
[9] "Essayer de Rendre un Service à Dieu", de William Branham ; enregistré le 27 novembre 1965. Paragraphe 303 (en français).
[10] "Les Œuvres sont l’Expression de la Foi" de William Branham ; enregistré le 26 novembre 1965, Vol. 7, n° 1, page 17.
[11] Branham, Billy Paul. Entretien avec Rebekah Smith ; Jeffersonville (Indiana) ; juillet 1990.
[12] Ibid.
[13] Phillips, Betty Collins. Entretien avec Rebekah Smith ; Jeffersonville (Indiana) ; octobre 1990.
[14] Collins, Willard. Entretien téléphonique avec Rebekah Smith ; Jeffersonville (Indiana) – Tucson (Arizona) ; août 1990.
[15] Branham, Billy Paul. Entretien avec Rebekah Smith ; Jeffersonville (Indiana) ; juillet 1990.
[16] "Les Oints du Temps de la Fin", de William Branham ; enregistré le 25 juillet 1965. Page 48 (en français). |
L’original en anglais de cet article a été publié dans le numéro de juin
1991 (vol 4, n° 2) du périodique "Only Believe", sous le
titre original : « WHOSE BOOK IS IT ? »
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